
CORRIGE : Rédiger une introduction sur le sujet : "Athènes au Ve s. av. J.-C., une démocratie ?"
En 392 av. J.-C., dans L'Assemblée des femmes, Aristophane, Athénien auteur de comédies très appréciées de ses concitoyens, imagine une parodie du système politique de sa cité : les femmes, déguisées en hommes, s’introduisent à l’ecclésia, principale assemblée législative, pour prendre les décisions à la place de leurs maris et sauver Athènes. Ainsi, un peu plus d’un siècle après les réformes de Clisthène de 508-507 av. J.-C., il dresse un tableau-bilan sévère de la démocratie athénienne, pointant ses dysfonctionnements et notamment l’absence des femmes. Il se fait en ce sens le porte-parole de nombre de ses contemporains qui ont à cœur de trouver la meilleure organisation politique qui soit. Pourtant, le petit Etat d’Athènes, la plus vaste et la plus puissante des cités grecques, est aux Ve-IVe s. av. J.-C., le plus original dans la répartition du pouvoir puisqu’il est le seul à donner autant le pouvoir au peuple. D’ailleurs, aujourd’hui encore, nous faisons remonter l’origine de notre propre démocratie à cette première expérience dans l’histoire de l’humanité. Est-ce à tort et le régime athénien n’était-il pas vraiment démocratique au Ve s. av. J.-C. ? Dans quelle mesure peut-on parler de démocratie : quelles en étaient les forces et les faiblesses ? Nous verrons dans un premier temps quelles caractéristiques montrent qu’il s’agit bien d’une innovation démocratique, avant de lister les éléments qui montrent que le régime athénien était en effet une démocratie inachevée et imparfaite.




